Le jour où je me suis sentie Maman
Le jour où je me suis sentie « Maman » n’a pas été le jour de mon accouchement.
Après deux ans d’attente, une stimulation ovarienne et une insémination artificielle, j’étais persuadée que ce n’était toujours pas pour ce mois-ci… Quelques jours avant LA prise de sang, une cliente/futur maman m’a fait part de son immense bonheur d’être enceinte de jumeaux. Résultat : j’ai mis dix minutes à m’en remettre… Honnêtement, j’ai fait cette prise de sang parce qu’elle était obligatoire après l’insémination car j’avais les mêmes symptômes qu’avant d’être indisposée. J’avais seulement une immense fatigue que j’ai mis sur le compte du stress et des cachets qu’on m’avait prescrits.
Le jour de LA prise de sang, lorsque le résultat POSITIF était sous nos yeux, je n’ai pas pu y croire… J’ai même demandé à futur-papa/copain-parfait d’appeler le laboratoire afin d’être sûrs de la signification de ce « POSITIF » mentionné. Je n’y croyais pas du tout, il a même cru qu’après avoir été aussi chiante que je n’étais pas heureuse d’être enceinte… Ce n’était juste pas réel pour moi !
J’avais rendez-vous à cinq semaines de grossesse pour une échographie. J’ai vu ce qu’il y avait dans mon ventre : non ça ne ressemblait pas à un bébé… Mais c’est enfin devenu réel pour moi !
Ce jour-là j’ai compris que j’allais être « Maman ».
Certes Bébé n’était pas accroché, j’ai du rester couchée pour éviter de le perdre… Pour autant je n’étais pas inquiète.
Bébé était là.
Pas réellement, certes, mais dans ma tête de névrosée, il était déjà là !
Moi qui me stresse pour la moindre petite chose ridicule, je n’ai plus ressenti aucun stress, aucune angoisse ou inquiétude. Je me disais : « tu fais ce que disent les médecins et tout ira bien ». Alors je suis restée couchée… Quasiment toute ma grossesse certes,mais le ciel aurait bien pu me tomber sur la tête que ça n’aurait pas gâché mon bonheur !
Pour moi, le sentiment d’être mère a vu le jour quand je me suis rendue compte que je pouvais le devenir. J’étais tellement angoissée à l’idée de ne pas être capable de donner la vie qu’il ne m’en fallait pas plus !