
Le jeu libre.
Parmi les raisons qui m’ont poussée à devenir assistante maternelle il y a ce plaisir que je prends à préparer des activités pour les enfants. Les sourires des enfants à qui on propose une activité qu’ils aiment ou qu’ils découvrent, leurs yeux écarquillés lorsque ça semble magique ou encore leur concentration pour reproduire le geste montré… J’adore ça. Et de mon côté, j’apprend grâce à leur spontanéité et leur façon de détourner l’activité à leur sauce. Entre les activités et les moments clés (repas, sieste,…) il y a ces moments de jeux libres. Parfois ces jeux libres durent plus longtemps que prévu à cause d’un biberon à donner, d’une couche à changer, d’un verre renversé,.. Et j’ai tendance à culpabiliser, à tord.
L’intérêt du jeu libre.
La liberté de choix.
En tout premier lieu, le jeu libre permet à l’enfant d’être le seul décisionnaire dans ses choix de jeu. Un enfant ne s’ennuie pas : il découvre, observe, apprend,… Ne pas lui proposer d’activité permet de lui laisser des choix : ou aller, quoi toucher, essayer de nouvelles choses en fonction de ce qui l’intéresse sur le moment.
C’est grâce aux jeux libres que j’arrive à cerner les intérêts du moment de ma fille ou des enfants que j’accueille (qu’ils parlent ou pas). Et cela est assez utile pour ensuite trouver des activités en rapport avec ce qui les intéressent justement.
La confiance en soi et en son environnement.
Être libre c’est aussi avoir la chance de se faire confiance. Quand il n’y a personne pour nous dire quoi faire, quoi toucher et où aller on doit prendre des décisions. Et prendre des décisions permet justement de se faire confiance. Évidemment, pour que l’enfant prenne confiance il faut que son environnement soit sécurisé et sécurisant. Si il se cogne dès qu’il tente de se relever ou qu’un adulte intervient dès qu’il touche un objet à sa hauteur l’effet risque d’être inversé…
La créativité.
Pendant les jeux libres, les objets ou jouets sont très souvent détournés. Une boîte devient un bateau, des pièces de puzzles des aliments imaginaires, un casque le siège-auto de la poupée, etc. Il suffit de regarder un enfant jouer pour observer à quel point leur créativité est sans fin.
Le vivre-ensemble.
Durant les activités, les enfants ont tous le même matériel, les mêmes objets. Ce n’est pas le cas pendant les jeux libres. Il faut apprendre à partager, à jouer ensemble – ou pas -, à ne pas casser le château-pile de coussins du copain,… Parfois il faut accepter de se laisser guider et d’autres fois il faut apprendre à s’imposer. Tout un apprentissage de la vie en société qui s’apprend aussi en jouant.
En jouant les uns avec les autres, peu importe l’âge, les enfants apprennent aussi. L’un sait escalader, l’autre construire et le bébé qui ne participe pas forcément observe comment ils marchent sans se tenir, comment ils tiennent leur feutre,… Ma grande apprend à partager ses connaissances tandis que le petit garçon écoute attentivement ses consignes en observant ses gestes.
Les enfants, comme les adultes, apprennent les uns des autres et grandissent durant leurs échanges.
Pour conclure.
Je ne sais pas si j’ai écrit cet article pour vous ou pour moi en fait. Comme souvent il y a un peu des deux !
Je vais essayer de moins culpabiliser lorsque l’activité prévue ne plaît pas ou qu’on n’a pas le temps de la faire. Les enfants s’amusent toujours, avec ou sans activité. ?
D’ailleurs, je pense essayer de prendre le temps de partager avec vous des idées d’activités simples mais qui plaisent. Ça peut vous intéresser ?


2 commentaires
Madame BDC
C’est vrai qu’on a souvent tendance à culpabiliser qu’ils ne « fassent rien », surtout quand c’est notre métier. Alors que, comme tu l’expliques très bien, le jeu libre est hyper important pour les enfants.
Belle journée 🙂
Famille Plume
Alors qu’en fait, ils ne font jamais vraiment « rien » 😉
Bon week end !