
L'apprentissage de la propreté.
Je vous parlais il y a peu de comment savoir si notre enfant est prêt à être propre, aujourd’hui je vais vous donner quelques conseils pour débuter l’apprentissage de la propreté.
Je n’ai pas testé ces conseils moi-même : je laisse ma fille découvrir petit à petit le pot qui l’intéresse beaucoup, elle sait signifier quand elle a fait caca mais pour le pipi rien du tout. Donc je lui laisse du temps pour être sûre que ce soit le bon moment et ne pas la forcer.
Les conseils dont je vais vous parler m’ont été donnés en formation, ce ne sont pas ceux de la factrice de ma cousine au troisième degré ! 😉
Retirer la couche définitivement.
Oui, oui ! vous avez bien lu ! Si l’enfant est prêt à être propre, il faut lui faire confiance ! Dites le lui : « Tu es grand maintenant, on va enlever la couche et mettre une culotte/un slip. Si tu as envie d’aller au pot/aux toilettes tu me le dis/tu y vas ».
Définitivement signifie le jour ET la nuit (et même pendant les ballades). Bien entendu il y aura des accidents, nombreux d’ailleurs. On achète une seconde voire une troisième alèse, on enlève temporairement les tapis dans la maison, on prépare de quoi nettoyer rapidement,… Et on montre à l’enfant qu’on lui fait confiance sans le stresser !
Définitivement signifie aussi de ne pas laisser tomber au second pipi par terre ! Laissons leur le droit à l’accident et le temps d’apprendre.
Il faut donc commencer l’apprentissage pendant vos vacances puisque c’est à vous de guider cet apprentissage et qu’il va falloir pas mal de disponibilité !
Selon ma formatrice, en suivant ces conseils l’enfant peut être propre en une semaine ! Alors pourquoi ne pas essayer ?!
Sur le pot, édition Albin Michel Jeunesse.Aider l’enfant à se familiariser avec le pot ou la cuvette des toilettes.
Prenez le temps d’expliquer à l’enfant à quoi sert le pot, comment on s’y assoit,… Évitez les pots « jouets » qui n’ont donc plus qu’une seule fonction : le pot n’est pas un jouet. De la même façon, évitez de mettre l’enfant sur le pot devant un dessin animé, l’enfant est sur le pot pour faire pipi/caca, pas pour se divertir ou s’amuser.
Éviter les séances à heures fixes ou prolongées.
Cela lui permettra d’apprendre à estimer ses besoins et les différer. Même si vous savez pertinemment qu’après sa sieste il voudra faire pipi, ne le forcez pas ! Il se rendra compte par lui même qu’il a envie (ou qu’il avait envie, Oups !). On ne le force pas donc, et on ne hurle pas en cas d’accident : on dé-dra-ma-tise ! L’apprentissage de la propreté ne se fait pas en un jour, il n’est pas si facile d’apprendre à estimer et différer ses besoins quand on connait si peu son corps.
Le grand voyage de monsieur Caca, Editions Les 400 Coups.Mettre du sens sur ce qui se passe.
Il est important d’expliquer à l’enfant, avec des mots simples, ce qui se passe dans son corps, que ce qu’il rejette ne fait pas parti de lui afin de baliser l’angoisse. On peut utiliser différents supports : des livres ou des vidéos adaptés par exemple.
Faciliter l’apprentissage en mettant des vêtements adaptés.
Au revoir bodys, bretelles, jean avec boutons compliqués, ceinture, combinaison,… Il va falloir revoir la garde robe afin de faciliter l’apprentissage ! C’est pour cela que la plupart des parents privilégient l’été : une culotte et un short élastiqué à enlever c’est tellement plus simple ! Les plus petits n’ont pas une assez grande connaissance de leur corps pour se déshabiller sans difficulté même avec les vêtements les plus simples, n’hésitez pas à les guider ou les aider, surtout quand « le pipi arrive ! ».
Kit d’apprentissage à la propreté, www.eco-bebe.comFéliciter l’enfant et faire un retour sur lui-même.
L’enfant sera tellement heureux de vous voir fier !
Il existe des outils sympas afin qu’ils visualisent leurs réussites : tableau de réussite, gommettes,… A vous de trouver celui qui plaira le plus à votre enfant !
Il ne faut pas hésiter à faire un retour sur l’enfant « tu es fier de toi ? » ou « tu dois te sentir mieux maintenant, non ? » : il ne devient pas propre pour vous mais pour lui-même.
A éviter :
– Les contextes plus difficiles : naissance d’une petite sœur ou d’un petit frère, deuil, déménagement, séparation,…
– Dramatiser les accidents, insister trop lourdement,…
– Au début, il est mieux d’éviter de vider le pot dans les toilettes devant l’enfant (surtout en cas de constipation) : on insiste pour qu’il fasse dans le pot et on vide tout ça dans les toilettes pour que ça disparaisse ! Expliquer où ça va avec des mots simples (dans les tuyaux, dans les égouts,…), les enfants aiment apprendre des nouveaux mots même si ils ne comprennent pas forcément tout.
– Se mettre devant l’enfant qui n’y arrive pas et dire en serrant les poings « Allez pousse, pousse ! » (la moitié d’entre vous se reconnaissent là, non ?). L’enfant ne sait pas quoi pousser ! Il n’a pas une assez bonne connaissance de son corps pour comprendre ce qu’il faut qu’il fasse, il serrera donc les poings comme vous, deviendra probablement rouge tellement il « poussera »… rien du tout !
Pour finir :
Le plus important est de baliser l’angoisse : expliquer d’où ça vient, où ça va, comment faire si on est dehors (on va dans un bar,…) ou si c’est la nuit (tu nous appelles, on met le pot près du lit,…), ne pas s’alarmer en cas d’accident,…
Il est important que l’enfant se sente en confiance et soutenu et non pas jugé ou bousculé.
J’espère que tout cela va vous aider !
Personnellement, je pense que lorsque le moment sera
venu j’enlèverai les couches mais je lui mettrai des culottes d’apprentissage (pas des couches d’apprentissage) afin de minimiser les accidents. Elle verra ainsi une réelle différence entre ses couches et ses nouvelles culottes de grande.
N’hésitez pas à nous donner vos conseils et à partager votre expérience dans les commentaires !


6 commentaires
Stéphanie59
La théorie c’est bien mais en pratique tout dépend de l’enfant. Mais au moins toutes les personnes peuvent prendre des idees
Maman Plume
Bien entendu, je ne prétends pas donner LA méthode infaillible, je partage seulement celle qu’on m’a donnée ?
Tous les conseils, dans tous les domaines d’ailleurs, sont à adapter à l’enfant qui est unique.
Claire
Personnellement, retirer les couches n’a pas du tout marché (mais effectivement, plusieurs de mes copines ont fait ca pour leurs loulous et ca à marché niquel). Mais le mien s’effondrait à chaque flaque, pourtant je ne dramatisais pas, mais il le vivait tellement mal que j’ai laissé tomber et j’ai pris les couches d’apprentissage.
Il allait aux toilettes avec, et au bout d’une semaine avec couche vide, on a retiré, mais pas pour la sieste ou la nuit. 2 semaines après on a retiré la journée, mais on a attendu quelques mois pour la nuit… (Je n’ai pas voulu le forcer, et il refusait de les retirer)
C’est une étape complexe, qu’il faut essayer d’appréhender sans stress, pour ne pas bloquer son enfant!
Par contre, le plus compliqué a été la grosse commission, j’en parlais d’ailleurs par ici : http://maviedemamanlouve.com/lapprentissage-de-la-proprete/
Maman Plume
Après je pense que comme toute chose il faut fonctionner au cas par cas.
En effet chacun réagit différemment et il est important selon moi de s’adapter à chaque enfant, chacun ses forces, ses faiblesses, ses inquiétudes particulières !
Il faut que j’aille lire ton article 😉
Moineau
« Définitivement signifie le jour ET la nuit » Pourquoi vouloir tout faire en même temps ? Gérer la propreté en étant éveillé et pendant le sommeil ce n’est carrément pas pareil je trouve… ici on a eu une longue phase avec couches pour la sieste et la nuit mais pas le reste du temps. Puis on a supprimé la couche de la sieste, et quelques temps encore après celle de la nuit. On s’est épargné les « accidents » (du moins il y en a eu vraiment très peu).
Maman Plume
Selon la formatrice cela permet de montrer à l’enfant qu’il est capable et qu’on lui fait confiance. Mettre fin définitivement à la couche et ne pas faire d’exception permet de lui montrer qu’on croit en ses capacités.
Je trouve ça dur aussi mais je vous ai dit les choses telles qu’on me les a dites 😉