
Lâcher prise… Ou quand ma fille me donne des leçons de vie.
Chaque jour, j’apprend à lâcher prise. Ce n’est pas évident, surtout lorsque l’on se met la barre haute. Et bien souvent, j’oublie ce mot, j’oublie de prendre le temps, d’apprécier, de me poser.
Le quotidien.
Gérer les filles : 3 ans, 6 mois. Je n’apprend rien à personne, ce n’est pas de tout repos évidemment.
Gérer la maison qui doit rester impeccable pour l’accueil des enfants et pour Linoa qui rampe partout. Le linge à laver, étendre, ranger,… Penser aux repas, bien que là-dessus j’ai des phases de n’importe quoi.
Penser aux « petites choses importantes » : le chèque pour l’école, la signature dans le cahier, le courrier à poster, l’administratif,…
Et puis le boulot évidemment : les heures de travail, trouver des activités qui peuvent leur plaire, vérifier le matériel disponible…
Vous savez tout ça aussi bien que moi. Les journées sont bien trop courtes et les choses à faire s’accumulent bien trop vite. Il y a bien le chéri qui m’aide, mais il rentre assez tard la plupart du temps et comme je suis à la maison forcément…
La maman-robot :
Donc évidemment, il y a ce moment qu’on connait bien : on se met en mode « automatique » et la maman-robot rentre en action. Mais cette maman-robot veut que tout soit fait, bien fait et vite fait. Elle joue pas, elle rit pas ou peu, elle parle pas beaucoup non plus. Elle fait.
« Tu as fini ton petit déjeuner ? … Pas encore ? … Va t’habiller s’il te plait. … Quoi tu n’es pas encore habillée ? … Mais dépêche toi ! … Mais tu as mis le t-shirt à l’envers ! Allez viens que je t’arrange vite ! … Et tes chaussures s’il te plait ! Tu vois bien qu’on est en retard ?! … Mais non on ne peut pas escalader le mur là, l’école va ouvrir et S. va m’attendre ! »
Vous connaissez tous ça non ?
(évidemment, je parle de maman-robot, mais y’a aussi le papa-robot hein. Pas de jaloux !)
Et ses leçons de vie.
Et puis comme ça, sans prévenir. Yuna, du haut de ses 3 ans presque-et-demi me dit en me regardant droit dans les yeux :
C’est pas grave, maman.
D’un coup, je réalise que non ce n’est pas grave. On peut perdre 2 minutes à escalader les murets sur le chemin. Le monde ne s’écroulera pas si elle se couche plus tard. Le ciel ne nous tombera pas sur la tête si j’ai encore une machine de retard. On ne me retirera pas la garde de mes filles si je n’ai pas balayé ce matin.
Le plus important ce sont ces moments de partage. Ceux où on répète les mêmes blagues, en escaladant les mêmes murets le matin en allant à l’école. Ces moments-là où nous sommes entièrement dans le moment présent. Ceux où on papote, on rigole, on joue en oubliant de faire à manger, le ménage et même l’heure.
J’ai encore du mal, mon côté psychorigide est tenace. J’ai été éduquée « à la militaire » : il y avait une heure pour chaque chose, un comportement à avoir, des règles précises à suivre. Je sais que je ne veux pas ça, mais dans le speed parfois… La maman-robot revient, et ma grande la chasse !
Merci mes filles de me faire grandir auprès de vous.
Merci mon chéri de supporter mes changements d’humeur.


2 commentaires
encoreunblogdemere
Mais tellement ! La maman robot, on essaie toutes de s’en débarrasser :p
Famille Plume
On y arrive, mais elle revient toujours la fourbe ! 😉