composter sur le blacon
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Composter sur le balcon.

Je pensais que composter sur un balcon n’était pas chose possible. Mais lorsque nous avons voulu réduire nos déchets, ça m’embêtait de jeter autant d’épluchures de toute sorte… C’est à ce moment-là que j’ai commencé à m’intéresser aux différents composteurs.

Nous avons un balcon d’une dizaine de m2 qui nous sert de lieu de jeux pour les filles, d’atelier de bricolage pour leur père et de petit coin de jardinage pour moi. L’objectif était donc de pouvoir composter sur le balcon sans perdre de place et en limitant les odeurs et insectes.

Le lombri-compostage.

En tout premier lieu, j’ai vu les lombri-composteurs. L’idée d’avoir des vers ne m’inspirait guère à ce moment-là et monsieur est totalement réfractaire à l’idée.

J’étais à deux doigts de me laisser convaincre (et d’argumenter sévère pour convaincre monsieur), mais le prix et surtout la taille des composteurs ont terminé de me dissuader.

Pour ceux qui sont intéressés par les lombricomposteurs, il existe de nombreux tuto sur internet qui vous éviteront de dépenser une somme pas possible.

Composter sur le balcon ou en intérieur avec le Bokashi.

Le bokashi est un seau étanche qui permet la fermentation des biodéchets. J’y dépose mes déchets en petits morceaux, je tasse et saupoudre de son de bokashi. Il ne reste qu’à récolter l’eau qui s’écoule (le thé de compost) via le petit robinet).
Lorsqu’il est plein, on le laisse mûrir 15 jours, sans oublier de récupérer le thé de compost tous les 3 ou 4 jours. Le digestat obtenu n’est pas utilisable en l’état. Il faudra alors l’enterrer dans un jardin (attendre 15 jours) en pot (voire plus bas) ou le composter.

Les avantages :
– je peux tout mettre (agrumes, ail, coquille d’œuf) puisqu’il n’y a pas de vers. On pourrait aussi mettre la viande ou le poisson (mais nous n’en consommons pas).
– il n’y a pas d’odeur, sauf quand on l’ouvre mais ce n’est pas désagréable.
– pas d’insecte non plus puisque le seau est étanche (en anaérobie = sans air).
– on récolte le thé de compost qui nous permet (une fois dilué à 1/100) de fertiliser nos plantes. Lorsque j’en ai trop, il sert à entretenir les canalisations (légère odeur là, faire couler un peu d’eau suffit). Au début il y en a peu et c’est suffisant pour mes plantes. Mais après il y en a beaucoup ! N’oubliez pas de bien le diluer, sinon ça va brûler vos plantes.

Les inconvénients :
– il se remplit assez vite (nous sommes 4). Mais j’en ai deux donc ça va, bien que ce ne soit pas suffisant pour ne rien jeter.
– le GROS inconvénient pour moi, c’est que le bokashi ne permet pas de produire un compost utilisable en l’état (comme dit plus haut, il faut l’enterrer et attendre ou le composter).

Le compostage du bokashi en pot.

Je n’ai ni compost individuel, ni collectif, ni même un jardin… Alors je m’étais résolue à jeter le digestat à la poubelle. Puis j’ai trouvé comment m’en servir : l’enterrer dans un grand pot. (Bon, je ne pourrai le faire qu’une ou deux fois, mais c’est déjà ça.)

Il vous faut : un grand pot, de la terre et votre digestat. J’ai rempli mon grand pot au tiers avec de la terre. Ensuite j’ai mélangé mon digestat avec un second tiers de terre que j’ai mis par-dessus. Enfin, j’ai terminé avec le dernier tiers de terre. Normalement il faut attendre au moins 15 jours avant de planter. Par précaution, j’attendrai un mois.

Composter sur le balcon dans un pot ou une jardinière.

Non satisfaite de mes deux seaux à bokashi, je me suis mis en tête de fabriquer un petit composteur pour prendre le relais. C’est très facile !

Matériel nécessaire :
– un vieux seau, un vieux pot de fleur
– un pot plus grand ou une jardinière.
– une perceuse.
– un couvercle (une assiette ici).

Comment faire ?

J’ai découpé le fond d’une vieille corbeille en plastique et percé des trous un peu partout sur les côtés. J’ai fait un trou entre deux plantes dans ma jardinière et j’ai inséré ma corbeille. Si vous la mettez dans un pot plus grand, mettez un fond de terre avant et remplissez de terre autour du plus petit pot. Il faudra maintenant fermer avec un couvercle (soucoupe de pot, assiette,…).
C’est prêt !

Comment ça marche ?

Comme il n’y a pas de vers, ça va prendre du temps… mais ça va nourrir petit à petit les plantes qui poussent autour. J’alterne les couches de biodéchets découpés en petits morceaux avec de la terre, des copeaux de bois, des feuilles sèches, des cartons de boîte d’œuf. Cela permet d’éviter l’apparition des moucherons.
J’évite ici les épluchure d’agrumes, l’ail et l’oignon, pour qu’il n’y ai pas d’odeur et d’insectes. Je fais aussi attention à ne pas mettre trop de fruits, l’odeur sucrée pourrait attirer les insectes.

Niveau odeur, il n’y en a pas ! Lorsque je remue de temps en temps, ça sent bon la terre. Il y a quelques moucherons parfois lorsque j’ouvre le couvercle, mais en remuant je ne les vois plus ensuite pendant quelques jours, sinon je remets de la terre.

Les avantages :
– zéro place, c’est dans la jardinière de mon balcon ! j’ai même mis un pot par-dessus.
– zéro odeur !
– ça nourrit mes plantes.
– j’aurai du terreau maison !

Les inconvénients :
– la contenance est minime. Pour une personne pourquoi pas, mais pour 4 ce n’est pas suffisant du tout.
– c’est long, mais qu’importe au fond, je ne suis pas pressée !


En conclusion, à 4 en appartement, nous ne sommes pas zéro déchet alimentaire… Mais le compostage nous permet de réduire considérablement nos déchets. Un compost collectif nous serait d’une grande utilité afin de pouvoir y vider le bokashi mûr, dommage que la collectivité ne le mette pas en place ici.

N’hésitez pas à compléter en commentaire, je ne suis pas une experte !
Si l’article vous plait, vous pouvez le partager ou laisser un petit mot, c’est toujours motivant.

Bon compostage !

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