
Ce cododo qu’elle m’impose.
« Du cododo ? Quelle idée ! Encore une maman qui se laisse berner par cette mouvance où on passe tout aux enfants… jusqu’à leur laisser le lit parental ! » Allez, détendez vous ! Chacun fait bien ce qu’il veut de son lit… Mais si vous prenez le temps de lire les lignes qui vont suivre, vous verrez que le cododo est loin d’être une évidence pour nous !
Petit retour en arrière.
Tout se passait très bien avec les nuits : de plus en plus longues, dans son berceau puis dans son lit à barreaux.
Rien de particulier jusqu’à… l’angoisse de séparation ! Là sont venus les réveils nocturnes, les câlins nocturnes, etc. Jamais de repas la nuit comme certains mais toujours les bras… Sa grande sœur avait fait la même chose au même âge, j’en parlais dans l’article Quand bébé ne fait pas ses nuits.
Donc si on résume, cela fait 7 mois que nous dormons mal… (quand je pense qu’au bout de 3 jours je pensais ne pas pouvoir tenir plus d’une semaine ! Ah ah !)

Les raisons probables.
Aujourd’hui à 14 mois tout pile, je peux dire que cette angoisse de séparation (et donc de l’abandon) n’est pas terminée. Pourtant on a bien insisté sur les jeux de coucou/caché ou la boîte de permanence de l’objet. Elle ne supporte pas que je sois loin d’elle, c’est aussi simple que cela (par contre si je ne suis pas là du tout, tout va bien).
On m’a beaucoup parlé de BABI : Bébé Aux Besoins Intenses. Je ne sais pas trop. J’en reparlerai peut être quand j’aurai fait quelques lectures sur le sujet (n’hésitez pas à m’aiguiller en commentaire).
Le regard extérieur sur le cododo.
Le cododo s’est imposé. Contre nos envies, contre nos habitudes de vie, contre notre bien-être (…) il est venu s’imposer dans nos vies.
Lorsque j’en parle, j’obtiens souvent des réponses qui me font halluciner. Voici quelques exemples pour le fun, que les adeptes du cododo doivent certainement bien connaître :
« Oh mais c’est parce que tu aimes ça en fait ! Sinon tu ne le ferais pas !«
« Quoi ? Elle dort avec toi ? Mais il ne faut pas faire ça, malheureuse !«
« Moi je l’aurai remise dans son lit et son père aurait vite fait de revenir dans le sien ! ».
« Non mais faut la laisser pleurer ! Ce n’est quand même pas à elle de décider ! Ils sont pas bêtes les bébés, tu leur donnes ça ils te prennent ça ! » (la main – le bras, vous connaissez l’expression).
Je ne juge pas ces personnes, même si elles se permettent de donner un avis assez tranché sur une situation qu’elles ne semblent pas connaître… Au-delà de ne pas les juger, je comprends leur avis car j’étais pas loin de penser pareil.
Remettons les choses à leur place avant de continuer :
- je ne crois pas m’être déjà permis de juger une situation de cette façon (et si c’est le cas je m’en excuse).
- Non je ne la laisserai pas pleurer ! Pas plus que j’ai laissé pleurer sa sœur. C’est contre ma nature et contre ma vision des choses. Un enfant a des besoins qu’il exprime en pleurant. Ne pas y répondre, dire que ce sont des « caprices » est contre productif.
- Non je n’aime pas ça : le cododo c’était NON pour moi.
- J’ai peur de faire mal à mon bébé en dormant, j’ai peur qu’elle tombe du lit, j’ai peur des coussins et de la grosse couverture. Bref j’ai peur.
- On a un petit lit (140cm) donc c’est vite affreux à trois en fait. D’où le fait que le chéri dorme souvent dans le canapé…
- L’impression de faire « chambre à part » avec le chéri me dérange beaucoup. Nous sommes un couple et je n’aime pas cette situation.
Alors pourquoi le cododo ?
Lorsque je parlais des nuits de Linoa, beaucoup sur Instagram m’ont dit cette phrase : « Chez nous, le cododo a sauvé nos nuits. Essaie. « . Aujourd’hui, cette même phrase, je peux la répéter à mon tour.
On dort mal, on dort séparés, on dort tordus. Mais on dort !
Le cododo n’a pas été un choix, nous ne le pratiquons pas car nous sommes à l’écoute des besoins de Linoa. Nous le pratiquons car dormir était devenu une urgence absolue.
Alors le point positif c’est que cela répond aux besoins de proximité de Linoa. Tant mieux. Cela m’évite de passer des heures en pleine nuit couchée sur son tapis, gelée, pour tenter de la rendormir. Et j’ai consciemment écrit « m’évite » et pas « nous évite », car elle ne veut que moi la nuit. L’objet d’amour, la figure d’attachement,… Bref beaucoup d’entre vous connaissent cette exclusivité épuisante.

Et après ?
Beaucoup me rabâchent qu’on ne s’en sortira jamais. Je n’y crois pas.
J’ai confiance en elle et je sais qu’un jour elle ne se lèvera pas nous rejoindre.
Regardez les retours d’expérience sur le cododo : la plupart du temps, du jour au lendemain les enfants arrêtent ou diminuent jusqu’à arrêter. J’ai un peu farfouillé sur le net pour trouver des avis sur la fin du cododo, ce qu’il en est ressorti c’est que cette étape est souvent plus difficile à vivre pour les parents que pour les enfants. [Ma Lili, promis, je ne serai pas triste si tu dors dans ton lit…]
Nous sommes confiants, nous lui faisons confiance. Mais surtout… Nous dormons enfin ! 😉


8 commentaires
Nanakie
Le cododo nous sauve également! Je ne savais pas si j’étais pour ou pas …. mais tout comme pour ta puce, ma fille a arrêté ses nuits de rêves au moment de l’angoisse de séparation…. et c’est toujours la galère à maintenant 17 mois.
Ta puce dort dans un lit au sol pour pouvoir vous rejoindre seule ? La mienne est toujours en lit à barreaux mais je me pose la question de changer …
Pour l’anecdote : j’ai dormis entre mes parents jusqu’à presque 3 ans. Du jour au lendemain, à l’aube de l’arrivée de mon frère, j’ai arrêté de les rejoindre …. aujourd’hui à 28 ans je dors sans eux ? ouf !
Famille Plume
Bon courage à vous alors !
Oui elle est en lit au sol, je trouve ça tellement pratique ! (bon elle se lève parfois mais souvent elle attend qu’on vienne la chercher) Elle n’hurle plus comme dans le lit à barreau, elle détester être enfermée où maintenue et elle essayait de passer par dessus le lit… donc le lit au sol a été une évidence.
Belle journée !
Berenice
Totalement d’accord avec toi. Le cododo, on l’a vécu aussi avec notre puce, mais dans un king’s size, ça fait une différence ; ) et on ne l’a pas choisi. J’ai cru que ça ne cesserait jamais. Mais un jour, elle a commencé à moins se réveiller la nuit, jusqu’à faire ses nuits complètes. Courage. Dis toi que quand elle aura 16 ans, elle ne dormira certainement plus avec toi : D
Famille Plume
Merci, c’est rassurant de lire ça ! Quand elle aura 16 ans, je m’inquiéterai d’où elle dort pour de nouvelles raisons ! ah ah ! (l’angoisse…)
Moineau
Nan mais les gens qui disent « vous n’en sortirez jamais »… ils connaissent beaucoup d’enfants de 10 ans qui passent leurs nuits dans le lit parental ?
Bref, le sommeil c’est vital, donc on fait comme on peut et m*rde aux gens qui se mêlent de ce quine les regarde pas !
Famille Plume
Et en plus ils te disent ça comme si c’était une vérité absolue ! 😉
Berangere
Coucou ( moi c’est Bérangère ou plutôt grandir avec elle sur insta ? ). Tout comme toi , le cododo c’est imposé à nous avec notre fille aînée , qui dès l’an naissance à clairement fait comprendre que le besoin de sécurité / contact / peau a peau papa maman était important ++++ et constant…que si on voulez grappiller quelques heures de sommeil , pas le choix ! Il nous as sauvé des nuits…clairement , a quasi 5 ans Léa ne dort que très rarement avec nous. Elle apprécie son lit et la place , elle revient quelques rares fois ( surtout à la naissance de son petit frère , qui lui a direct fait cododo , au vu de l’allaitement en plus ) et si cauchemars ou autres. Mais cela reste rares. Alors je comprend totalement ton post.
Famille Plume
Coucou !
Pour l’aînée le cododo je ne l’envisageais pas du tout. Je passais mes nuits à la rendormir aux bras, je pleurais de fatigue dès que je la couchais. Mais il ne m’est pas venu de dormir avec elle ! Par contre pareil, en cas de gros cauchemar ou d’orage elle débarde et elle sait qu’elle en a le droit.
Vive le cododo pour dormir un peu 😉